Voyage Humanitaire 2015

Récit du voyage 2015

Les longues heures passées à voyager nous ont amenés à Chiang Rai dans le Nord de la Thaïlande ou nous logeons confortablement la première et la dernière nuit au magnifique Hôtel Legend.

Le lendemain matin, nous nous déplaçons en véhicules tout terrain dans les montagnes habitées par une  tribu Akkha. Nous arrivons dans le village de Mae Chan Tai après environ 3 heures de route au moment du  repas de midi. Nous sommes escortés par les étudiants en génie civil de l’université de Rajamangala avec lesquels nous allons vivre une semaine en communauté sur le campement.

A notre arrivée, les étudiants en génie civile qui sont arrivés bien avant nous pour commencer la construction d’une petite école avec logement pour le professeur, sont en train de crépir les murs. Le gros œuvre est fait et il nous reste toutes les finitions. Pendant 7 jours nous avons été occupés à crépir, peindre, poser du carrelage, mixer du ciment à la force de nos bras car il ‘y a aucune machine en raison de l’absence d’électricité au village. La peinture, le ponçage du bois, la cuisine sans oublier la vaisselle pour 30 personnes sont nos activités quotidiennes pendant cette semaine hors du temps.

Nous logeons au village dans une maison d’une pièce ouverte prévue pour les réunions. Nous y installons nos tentes et dormons à même le sol sur des nattes. Les premières nuits sont souvent agitées en raison du décalage horaire et du manque de confort, mais au bout de quelques jours, on s’y fait et la fatigue physique a raison de notre sommeil.

Les deux anciens étudiants ingénieurs, O et Jiew,  qui nous aident fidèlement d’année en année sont fidèles au poste et coordonnent l’entraide. Comme chaque année, après la timidité du départ entre les étudiants des deux groupes, les barrières tombent et c’est une joyeuse équipe qui se forme pour œuvrer tous ensemble.

Le village est habité par une tribu Akkha qui y vit depuis une trentaine d’années. Ce peuple est venu de Chine en passant par la Birmanie et cultivait l’opium jusqu’à il y a une vingtaine d’années.  La culture du pavot étant devenue illégale, ces gens ont dû trouver une alternative et ont commencé  à cultiver le café et le thé ainsi que les fruits tels que les abricots et les pêches dont nous nous sommes régalés sur place.

Le développement de la culture du café a pris son essor grâce à une famille de villageois qui a réussi à envoyer son fils à l’université,. C’est le seul enfant du village à avoir pu accéder aux études. Après son séjour à l’université, ce jeune homme est revenu au bercail et a développé la culture du café laquelle  fait vivre maintenant tout son village. Il a même ouvert un coffee shop à Chiang Mai très prisé par les étrangers et les locaux.

Nous vivons une autre expérience intéressante, médicale cette fois. Au début du séjour, nos élèves qui manquent vraiment d’habitude pour le maniement des ustensiles de cuisine, se coupent sans arrêt en épluchant  des fruits ou légumes.  A tel point, qu’un élève s’entame méchamment le pouce.

Après un téléphone avec notre médecin Suisse de Medical Family Office (notre partenaire santé), atteignable 24/24, nous décidons d’aller faire recoudre la plaie. Nous nous déplaçons jusqu’au petit dispensaire à l’usage des tribus des montagnes, et bien que tout soit fermé, nous sonnons à la grille d’entrée et une jeune infirmière vient nous ouvrir. Elle nous accueille dans la pièce de soins et entreprend les soins au jeune blessé. Tout est fait dans les règles de l’art, elle nettoie la plaie, la désinfecte, ouvre stérilement un champ opératoire, prend les instruments stériles et les dépose sur son plateau. Elle anesthésie le doigt et procède à la suture. Au moment de quitter les lieux, nous recevons tout le matériel nécessaire aux changements du pansement pour les prochains jours. Notre petit accident s’est bien terminé et notre jeune homme a pu continuer à travailler sur le chantier.

Au moment de quitter le village, Philip, l’un des accompagnateurs dont la psychologie et la bonne humeur sont communicatives, motive nos jeunes élèves pour paqueter leurs tentes, matelas et leurs affaires en deux temps trois mouvements !

Avant notre retour à la civilisation, une cérémonie Bouddhiste a lieu pour bénir l’école et tous les ouvriers,  suivie des photos et discours traditionnels. Les gens du village et le professeur sont présents et très reconnaissants de la nouvelle école que nous leur laissons.

Nous nous quittons la larme à l’œil après tous ces échanges humains inoubliables

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